La psychologie de la terreur et la terreur psychologique dans les situations de crise

Extras din „Psihologia terorii si teroarea psihologică în situaţii de criză”, Gabriel Dulea, Editura Universităţii Naţionale de Apărarare „Carol I”, Bucureşti, 2006 ISBN(10) 973-663-339-x

Circonscrite à une aire thématique plus large – le terrorisme international et transnational – ce livre, comme beaucoup d’autres articles, études et livres publiés en Roumanie aussi qu’à l’étranger, se veut un signal d’alarme (le combien donc?) sur le péril représenté par le terrorisme avec ses implications néfastes dans le monde contemporain.

Pour les lecteurs moins avisés, le livre débute avec une courte histoire du terrorisme, dont les origines on retrouve dans l’antiquité. Paradoxalement ou non, alors comme maintenant les assassinats étaient motivés politiquement (voir Burebista, Caesar etc.). Les premiers qui ont recouru au terrorisme sont considérés les Mongols, peuple migrateur établi au III-ième siècle (d’après Hr.) sur un vaste territoire de l’Asie Centrale et Septentrionale, célèbres pour leur mémorable cruauté manifestée dans les zones dévastées et pour avoir brûlé la bibliothèque de Bagdad; d’autre part, n’oublions ni qu’eux, les Mongols, étaient tolérants avec les chrétiens nestoriens d’Orient et les peuples que les acceptaient comme maîtres, ni qu’ils avaient complètement détruit la secte des assassins d’Alamut, secte qui avait terrorisé pendant presque deux siècles la région du Proche Orient et de l’Asie Centrale par des assassinats motivés politiquement.

Donc, rien de nouveau à obtenir de l’influence politique comme suite des assassinats. Le terme ,,assassin” a pénétré d’abord dans le latin, puis dans les autres langues européennes par la filière du Proche Orient. À l’origine, on l’utilisait en Syrie, où la secte des ,,assassins” dont nous raconte Marco Polo était connue sous le nom de ,,hashshashin” ou ,,hashishim” – ,,ceux qui se servent de hachisch” en arabe. Entre l’XI-ième et le XIII-ième siècle la secte des musulmans chi’ites fortifiée dans les montagnes du nord de la Persie a terrorisé la région occupée actuellement par la Syrie, l’Iran et l’Irak. La motivation était politique aussi: la reconstruction du califat fatimide de l’Egypte et les connexions – réligieux de même: l’imposition de la secte des ismaéliens. Méthodes utilisées: les assassinats.

En ce qui concerne le terrorisme contemporain, on parle de plus en plus d’un conflit des civilisations, idée soutenue par l’écrivain américain Samuel P. Hungtington dans son livre controversé ,,The Clash of Civilisation”, qui y affirme: ,,Tant que l’Islame restera Islame (ce qu’arrivera sans doute) et l’Occident restera Occident (ce qu’est beaucoup moins sûr), ce conflit fondamental entre deux grandes civilisations et modes de vivre continuera à définir leurs rélations à l’avenir. Et cela parce que les islamistes seraient convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l’infériorité de leur pouvoir.”

Au présent, le terrorisme a évolué, s’est pefectionné continuellement, afin de s’adapter aux nouvelles conditions de l’époque contemporaine. On peut même parler de types de terrorisme, classifiant les formes d’activités suicidées et criminelles des réseaux terroristes du monde entier, qui atteignent leur buts proposés au nom d’une cause ou d’un idéal inaccompli. Les experts ont identifié neuf types (du moins) de terrorisme: nationaliste, fondamentaliste islamiste (le plus périleux en ce moment), terrorisme soutenu financièrement par l’état, terrorisme de gauche, ciber-terrorisme, narco-terrorisme, terrorisme publicitaire et air-terrorisme.

Un chapitre est consacré à l’analise du rapport terrorisme – politique et à ses conséquences économiques parce que, finalement, la politique est l’expression concentrée de l’économie. Le plus éloquent exemple de l’influence du terrorisme contemporain sur la politique est le succès remporté par la féroce organisation terroriste Al Qaeda qui, par les attentats de Madrid de l’11 mars 2004, a déterminé sans doute les résultats du scrutin déroulé quelques semaines plus tard en Espagne.

Pour satisfaire la curiosité – normale – de ceux qui se posent la question ,,Quels sont les ressorts intimes et les mobiles qui poussent les terroristes au suicide?”, ce livre aborde en détail la psychologie du terroriste suicidé.

Un espace généreux est réservé dans les pages suivantes à la terreur psychologique; l’auteur présente d’abord brièvement les types historiques de torture psychologique, trop souvent utilisée, à partir du ,,modèle soviétique”, appliqué par l’appareil de sécurité de l’ex-Union Soviétique dans les prisons communistes et rapidement adopté presque partout dans le monde, de la Roumanie d’il y a quelques décénnies aux États -Unis d’aujourd’hui (dans leurs prisons de haute sûreté de Cuba, Afghanistan et Irak).

Chez nous, par exemple, les enquêteurs de la sécurité ont assimilé les modèles de torture. Dans les archives secrètes de l’ex Comité Central du Parti Communiste Roumain on a trouvé un document, classifié ,,strict secret” et daté le 1 novembre 1967 qui remarque, parmi les mèthodes usitées dans les prisons communistes, le coup, la sous-alimentation, les sévices, les pressions morales pour contraindre les détenus de déclarer ce qu’on leur imposait, la rédactions des déclarations dans l’absence des enquêteurs et l’enregistrement des réponses irréelles, que les enquêtés étaient obligés – suite des maltratations physiques – de signer, la torture morale , incluant la ménace de l’arrestation et de la torture de la famille, l’enquête et la frappe des détenus nus, l’exposition au froid extrême, pieds nus et avec une chemise comme seul vêtement, la retenue abusive en prison à long terme etc..

Les méthodes de l’appareil communiste de sécurité ont terrifié même les dirigeants communistes de plus haut niveau. Ils étaient conscients de la gravité des actes criminels commis et de leurs conséquences. Dans un rapport secret présenté par Nikita Hrusciov au XX-ième Congrès du Parti Communiste de l’Union Soviétique, le 24 février 1956, on soulignait: ,,Qu’est-ce que nous ferons avec ceux qui ont été liquidés? Nous savons maintenant que les victimes de la répression étaient innocentes. Il est impossible de cacher tout. Tôt ou tard, les détenus des prisons, des camps de détention en sortiront et reviendront chez eux. Ils vont tout raconter aux parents, aux amis. Voici donc pourquoi nous sommes obligés d’avouer tout. Comment prétendre n’avoir rien su? Dans la vie du criminel, un jour, son aveu lui amène l’indulgence, sinon la grâce.”

À de tels procédés odieux l’armée américaine recourt, malheureusement, aujourd’hui même, dans ses prisons de haute sécurité d’Irak et Afghanistan. C’est le sujet du chapitre siuvant, intitulé ,,l’US Army et la torture psychologique”.

Vers sa fin, le livre contient quelques références aux formes et aux modes de prévenir et contrecarrer le terrorisme national et mondial. Les spécialistes sont unanimes à apprécier qu’on touche ainsi un objectif très important – l’éducation et l’information des jeunes sur le risque auquel s’exposent les personnes qui promouent le crime et le terrorisme.

En ce sens, l’Association d’Études et Recherches du Terrorisme propose des projets ambitieux pour la lutte contre le terrorisme et pour sa prévention par l’éducation et l’instruction. Ses activités sont justifiées par l’importance de la prévention pour la société civile comme pour ceux qui luttent contre le terrorisme.

,,Il est temps de dire «NON» à la terreur! – déclarait le Premier Ministre de la Grande Brétagne dans son discours de 7 juin 2005, après l’attentat de Londres avec quatre bombes détonnées presque simultanement et soldées avec 49 morts et de centaines de blessés. Il est temps que tout gouvernement construit une coalition urgente afin de prévenir et de combattre le terrorisme. On exige beaucoup de courage et de persevérence dans la prévention de ce phénomène. L’allocation des ressources financières pour cela est l’arme la plus sûre dans l’éradication de tout groupe terroriste qui ménace la sécurité des hommes et la paix dans le monde.”


Table des matières

  1. Avant propos
  2. Le terrorisme entre mythe et réalité
  3. Profils des groupes terroristes. Types de terrorisme
  4. Le terrorisme invisible
  5. Le terrorisme et la politique
  6. La psychologie de la recrue suicidée
  7. La terreur psychologique. Courte histoire
  8. L’US Army et la torture psychologique
  9. Prévention et lutte contre le terrorisme
  10. Dictionnaire de termes usités dans l’étude du terrorisme
  11. Bibliographie sélective

Extras din „Psihologia terorii si teroarea psihologică în situaţii de criză”, Gabriel Dulea, Editura Universităţii Naţionale de Apărarare „Carol I”, Bucureşti, 2006 ISBN(10) 973-663-339-x

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